Depuis
ce matin, notre bâtiment
offre aux regards des passants une fresque photographique
d'environ 100m2, conçue par Grégoire Éloy,
photographe-reporter. Cette nouvelle « peau » éphémère
(2 ou 3 mois) qui
habille notre façade à l'occasion de la Fête de la Science, est le fruit artistique de réflexions et de rencontres au long
cours entre un photographe et des scientifiques. Cette
« proposition photographique », comme le précise Grégoire Éloy,
questionne le champ des représentations scientifiques et
culturelles de la science, et s'inscrit dans le cadre plus
général d'un partenariat entre F93 (centre de culture
scientifique, technique et industrielle de Seine-Saint-Denis) et
l'Institut d'astrophysique de Paris. Les chercheurs de l'IAP
participent régulièrement à des projets pédagogiques dans des
classes de Seine-Saint-Denis, avec des enseignants et des
artistes.
Le point de vue du photographe :
À-t-on progressé sur la question du vide ?
Se fondant sur le principe dictant que la nature a horreur du vide, Aristote emploie le terme
« Éther » pour désigner un supposé
cinquième élément composant la sphère céleste, par opposition aux quatre éléments physiques classiques (Terre, Eau, Air, Feu).
Bien plus tard, en 1920, Einstein déclare : « d'après la théorie de la relativité générale, l'espace est doué de propriétés
physiques ; dans ce sens, par conséquent, un éther existe. ». Aujourd’hui, a-t-on progressé sur la question de l’Éther ?
En tout cas, ce mystère du vide semble se perpétuer chez les astrophysiciens, en témoignent les travaux en cours sur
deux nouveaux « prétendants », pourtant non observables et toujours inconnus : l’énergie noire et la matière noire.
À travers cette enquête sur le vide, Grégoire Éloy s’est approché du quotidien des astrophysiciens. Il en a rapporté des images
mais aussi d’autres questions : peut-on, dans les traits des visages, sur les corps, l’habillement, déceler des indices
quant à l’activité de ces chercheurs sur le vide ? Existe-t-il une typologie spécifique et commune à tous ceux qui s’engagent
dans la compréhension de l’univers ?
Le projet photographique qui vous est présenté aujourd’hui sur la façade de l’Institut d’astrophysique de Paris
est là pour documenter le visible et tenter de combler l’invisible, à la recherche d’un élément qui nous échappe, l’Éther.
Ce mur d’images constitue une tentative pour partager avec les astrophysiciens la manière dont ils élaborent des problématiques
sur l’univers.
« Éther », une proposition photographique de Grégoire
Éloy sur les mondes de l’astrophysique.
Remerciements
Sébastien Charnoz, Sylvain Chaty, Éric Hivon, Pierre-Olivier Lagage, Henry Joy McCracken, Jean Mouette, Alain Omont,
Charlotte Riccio, Laurent Vigroux, Vivienne Wild, l’Institut d’astrophysique de Paris, le Service d’Astrophysique du CEA Irfu, le Laboratoire Souterrain de Modane,
Stéphane Sautour (Galerie Loevenbruck) pour « IItaaurinko, 2010 »
Photographie et scénographie
Grégoire Éloy (www.gregoireeloy.com)
Production
F93 (centre du culture scientifique, technique et industrielle de Seine-Saint-Denis)
www.f93.fr
&
Institut d’astrophysique de Paris
Réalisation technique
Decapub