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PRIX NOBEL DE PHYSIQUE 2019 : JAMES PEEBLES, MICHEL MAYOR ET DIDIER QUELOZ

Planétarium de Buenos AiresJames Peebles (2017)
Michel Mayor (2003) et Didier Queloz (2015)
Crédit : Jean Mouette /IAP-CNRS-SU .

L'Institut d'astrophysique de Paris félicite James Peebles, Michel Mayor et Didier Queloz pour leur prix Nobel de physique 2019, pour « leurs contributions à notre compréhension de l'évolution de notre univers et de la place de la Terre dans le cosmos ».

Le prix récompense pour moitié James Peebles, professeur émérite dans le département de Physique de l’université de Princeton (États-Unis d’Amérique). Il a contribué à mettre en place les fondations de la cosmologie physique telle que nous la connaissons aujourd’hui, par ses travaux innovants sur la matière noire, l’énergie noire, le rayonnement de fond cosmologique ou la formation des grandes structures. À l’Institut d’astrophysique de Paris (IAP), comme dans de nombreux laboratoires de cosmologie dans le monde, les résultats de James Peebles ont eu une influence majeure et durable sur certains thèmes de recherche. Ainsi à l’IAP, les activités liées à l’observatoire spatial Planck, à la future mission spatiale Euclid, ainsi que les travaux du groupe de recherche « Grandes structures et Univers profond » et du groupe « Simulations numériques », trouvent toutes une filiation dans l’héritage des travaux de James Peebles.

L’autre moitié du prix est attribuée à Michel Mayor, professeur honoraire de l'Université de Genève, et Didier Queloz, professeur à l'Observatoire de Genève et à l'Université de Cambridge (Royaume-Uni), pour leur découverte en 1995 de 51 Peg b, la première planète détectée autour d'une étoile similaire au Soleil. Effectuée à l'Observatoire de Haute-Provence au moyen du spectrographe ELODIE développé avec le CNRS, cette découverte a constitué une véritable révolution. Plus de 4000 autres exoplanètes ont par la suite été détectées ; elles permettent au chercheurs d'explorer la diversité des systèmes planétaires et de mieux comprendre leurs modes de formation et d'évolution (« l’exoplanétologie »). Ces résultats ouvrent également la perspective de détection et d'étude d'autres planètes habitables, voire même habitées. L'exoplanétologie est aujourd'hui un sujet majeur de l'astrophysique moderne. Des équipes de l'IAP se sont investies dans cette thématique depuis de nombreuses années à travers différents programmes de recherche, certains en collaboration avec les deux nouveaux récipiendaires du prix Nobel.

L’IAP a entretenu de longue date des liens avec James Peebles, Michel Mayor et Didier Queloz, comme en témoignent les vidéos de diverses présentations orales qu'ils ont faites dans l'amphithéâtre :

puce Le 26 juin 2009 séminaire de James Peebles (invité by Roya Mohayaee-Colin) : « Finding the Big-Bang » (en anglais).

puce Le 11 octobre 2013 séminaire de James Peebles (invité par Laurent Vigroux) : « Lessons from the past for the future of cosmology » (en anglais).

puce Le 2 mai 2006, conférence publique de Michel Mayor : « D'autres mondes dans l'Univers ».

puce Le 1er juillet 2015, présentation de Michel Mayor « From Super-Earths to Giant Planets » (en anglais), au 31e colloque international de l’IAP « From super-Earths to brown dwarfs: Who's Who ? » (dont le comité scientifique d'organisation fut dirigé par Didier Queloz).

puce Le 30 juin 2015, conférence publique de Didier Queloz : « Exoplanètes : La surprenante diversité des autres mondes du cosmos ».

Rédaction : Karim Benabed, Guillaume Hébrard, Valérie de Lapparent
Mise en page, photos et vidéos : Jean Mouette

Octobre 2019

Institut d'Astrophysique de Paris - 98 bis boulevard Arago - 75014 Paris